Il m'a bandé les yeux et on est entrés

Tout a commencé par un message sur "Lieux de Drague". Un homme d’une soixantaine d’années nous avait contactés via un site discret. Son ton était élégant, audacieux, et j’ai tout de suite senti qu’il y avait quelque chose à explorer. Mon mari et moi avions déjà évoqué ce genre de scénario, mais cette fois, l’occasion se présentait vraiment.

C’est lui, mon mari, qui l’a rencontré en premier. Il voulait s’assurer que l’homme était sincère, respectueux, et en phase avec notre vision du plaisir partagé. Il m’a raconté leur rencontre dans un café tranquille : un homme grand, les tempes grisonnantes, une voix posée, un regard franc. Il dégageait une sensualité calme, presque magnétique. Mon mari était conquis. Et moi, curieuse. Très curieuse.

Quand il m’a décrit leur échange, les mots choisis, les gestes, les regards… j’ai senti mon corps réagir. L’idée d’un homme plus âgé, expérimenté, qui saurait prendre son temps, m’a troublée. Alors nous avons décidé de fixer une date.

Le soir venu, j’ai choisi une robe fluide, élégante, fendue juste assez pour laisser deviner mes jambes. Mon mari m’a bandé les yeux avant d’entrer chez lui. J’adore ça. Ne pas voir, mais tout ressentir. L’appartement était baigné d’une lumière douce, quelques bougies, une musique enveloppante. L’ambiance était parfaite.

Je me suis laissée guider. Des mains se sont posées sur moi, doucement. Je ne savais plus combien ils étaient. Deux, peut-être trois. Mais je n’avais pas peur. Je me sentais enveloppée, célébrée. Mon mari était là, tout près. Il veillait, il partageait. Et moi, je m’abandonnais.

Ma robe a glissé lentement, comme un voile qu’on retire à une œuvre d’art. Je sentais les regards, même sans les voir. Une bouche sur ma nuque, des doigts sur mes hanches. Mon corps vibrait sous les caresses, mes jambes s’ouvraient sans que je m’en rende compte. Je ne retenais plus rien. Je voulais tout vivre.

Nous avons changé de pièce, toujours dans le jeu, toujours dans l’écoute. Je gardais mon bandeau, ne voyant rien, mais ressentant tout. C’est moi qui ai demandé à être prise. Mon mari m’a tendu une protection, guidé les gestes. Nous étions dans une danse à trois, fluide, complice, intense.

Quand le plaisir est monté, je l’ai senti dans chaque fibre de mon corps. J’ai joui, profondément, intensément. Puis le calme. Le silence. Il s’est éclipsé discrètement, comme prévu. Je suis restée là, les joues rosies, le souffle court, le regard brillant. Je n’ai pas eu besoin de parler. Mon mari savait.

Nous sommes repartis main dans la main. Je n’ai jamais vu son visage. Mais je l’ai ressenti. Intensément.

Ce fut une expérience singulière, menée avec justesse, respect et une sensualité rare. Une soirée que nous n’oublierons pas. Et peut-être, qui sait… une première fois parmi d’autres.