Le Shibari où l’art de passer de la torture à l’extase…

Pat : Le Shibari, chacun se l’approprie à sa manière. Pour nous, c’est une forme d’art et nous nous sommes presque inventés notre histoire du Shibari. On se l’ait approprié, il y a une forme de cheminement qui est personnel, subtil mélange de domination, de mise en valeur de la femme etc. Nous nous sommes donc fait notre propre Shibari «Made in PatEtSally».

Pat : C’est vraiment la première fois où nous avons été dans une soirée BDSM. Habituellement nous ce que l’on aime bien c’est le décalage avec la normalité. On aime, entre guillemets, choquer. Par contre une soirée BDSM au sens commun du terme est plutôt trop hard pour nous et nous avons regardé cela avec de grands yeux. Nous sommes allés par exemple à une soirée Démonia (NDLR : A Paris) où nous avons été un peu dépassés par les événements. Lors de ces soirées, il n’est pas rare qu’il y ait un millier de participants. On y trouve donc de tout : shibari, fouet, martinet, latex, bondage, etc. Dans ce contexte, nous sommes spectateurs. Par contre lorsque je mets une fessée à Sally, nous ressentons une excitation à faire des choses décalées par rapport à une certaine « bienséance » d’une soirée libertine classique en club. Mais il est vrai que j’ai été étonné de la demande initiale de Sally, d’autant plus que j’avais un a priori par méconnaissance et que je pensais que ce type de pratiques était très hard.
Sally, tu sembles prendre un malin plaisir à déambuler avec des accessoires qui t’interdisent les portiques d’aéroport. C’est un certain goût pour la provoc ou un réel choix de vie ?
Pat : Il faut également ajouter qu’elle a un côté exhib assez marqué.

Pat : Nous sommes attirés par l’Urbex (NDLR : L’exploration urbaine) puis le Nurbex (photo de nu dans des décors urbains) dans des endroits particuliers (tag, militaire désaffecté, milieu industriel etc). Ensuite, nous sommes passés au Nurbex Shibari avec une préférence pour les suspensions.


Pat : Pour ma part, je prends le plaisir au même moment qu’elle. Quand je suis derrière elle et que je lui prends les deux bras derrière le dos, que je passe la première corde, je serre et là elle sait qu’elle est à ma merci. Moi je sais qu’à partir de ce moment-là, elle ne peut plus rien faire et c’est moi qui décide de la séance. Je la sens alors s’abandonner et c’est encore mieux si elle a les yeux bandés car elle s’abandonne d’autant plus. Et le fait d’être en public ajoute encore une touche par son côté exhib. Pour être honnête, lorsque je la détache, je peux vérifier aisément qu’elle a pris beaucoup de plaisir !!!

En tant qu’encordeur, je constate la même chose et j’arrive dès les premiers instant d’une séance à détecter si la personne va s‘abandonner ou pas. Si elle ne s’abandonne pas, il est inutile d’aller plus loin. Le but est de partager quelque chose de fort, pas de se mettre dans des situations de galère.
Sally : Oui car on essaye de réaliser de beaux tableaux, sans vulgarité.


La question qui tue Sally… Et si une fois attachée, suspendue et bâillonnée tu as le bout du nez qui gratte, comment fais-tu ?



Sally : C’était une super belle expérience. J’ai eu un petit peu de stress/excitation, une montée d’adrénaline.
Pat : Moi j’en sais rien, j’étais dans ma bulle !!! Il y avait un public nombreux et c’était en fait le top, bien différent de ce que j’ai déjà vécu en tant que spectateur. J’ai souvent vu des encordeurs qui étaient ignorés du fait du thème de la soirée qui n’était pas spécialement orientée BDSM/Shibari. Lors de cette soirée Dark Fetish à la Chrysa, tout était complètement différent. Les gens étaient là pour ça et jouaient le jeu. Il y avait des libertins qui étaient là pour du BDSM. Alors que ce n’était pas forcément le cas pour d’autres personnes qui arrivaient vers les 3h du matin et qui n’étaient là que pour coquiner. Les gens qui assistaient au spectacle n’étaient donc pas là par hasard et c’est ce qui change tout.

Je tiens également à signaler que nous avons été particulièrement bien accueillis à la Chrysalide. Le lieu nous plait, on y vient avec plaisir. Et l’équipe est vraiment super sympa.
Pat : Oui car on s’est retrouvé avec des pros et nous n’avons pas été du tout mis de côté. Je me sentais comme à la maison. Leur état d’esprit est vraiment top.


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